Fiscalité du bail à construction

(retour accueil)

La chambre des réponses

 

Le bail à construction est un contrat régit par les articles L. 251-1 et suivants du Code de la construction et de l’habitat (CCH). Il se caractérise essentiellement par le fait que le preneur s’engage, à titre principal, à édifier des constructions sur le terrain du bailleur et à les conserver en bon état d’entretien pendant toute la durée du bail. Il confère dès lors un droit réel immobilier en faveur du preneur.
En vertu de l’article L. 251-3 du CCH, les parties conviennent de leurs droits respectifs de propriété sur les constructions existantes et sur les constructions édifiées. La durée du bail est obligatoirement comprise entre 18 et 99 ans.

A noter que la loi de finances pour 2018 a créé un abattement exceptionnel sur les plus-values en vue de la construction de logements en zone tendue.

 

Une question fiscale ?

question fiscale

 

Obligations du preneur :

  • Obligation de construire : le preneur s’engage à édifier des constructions sur le terrain loué qui peuvent conduire à la réalisation de toutes sortes d’immeubles (habitation, commercial, industriel etc.) dès lors où elles sont immobilières et substantielles, ainsi que clairement déterminées.
  • Obligation du paiement du loyer : le loyer est indispensable, mais il peut très bien être en argent ou en nature (par remise des constructions en fin de bail) ou associer ces deux modalités.
  • Obligation d’entretien des constructions : le preneur est tenu du maintien en bon état d’entretien et des réparations de toute nature.
  • Obligation de reconstruire : le preneur doit reconstruire les bâtiments qui ont péri sauf ceux ayant péri par cas fortuit ou force majeure.
  • Obligation de payer les charges de l’immeuble : le CCH précise que le preneur est tenu de toutes les charges, taxes et impôts relatifs tant aux constructions qu’au terrain. Toutefois cette obligation n’est pas d’ordre public.


Droits du preneur :

  • Droit réel immobilier sur le sol et les existants : il résulte de ce caractère que le bail à construction doit être publié au fichier immobilier.
  • Droit de construire les constructions prévues par le bail.
  • Droit de propriété temporaire sur les constructions édifiées par lui conformément aux stipulations du bail.
  • Droit d’exploiter librement les constructions existantes ou réalisées : cette liberté d’exploitation participe de l’équilibre économique de la convention.
  • Droit de céder ses droits : cette libre cession est un élément fondamental du bail.
  • Droit de consentir des servitudes et hypothèques.

 

Une question fiscale sur votre immobilier ?

Aspects fiscaux du bail à construction :


Afin d’inciter à la conclusion du bail à construction qu’elle a créé, la loi du 16 décembre 1964 a prévu de l’exonérer de taxe de publicité foncière ainsi que de la TVA.
L’article 743, 1° exonère en effet explicitement les baux à construction de la taxe de publicité foncière. La taxe de publicité foncière est ainsi obligatoire et gratuite. Cette exonération est inconditionnelle : elle est acquise quel que soit le régime du bail au regard de la TVA (≠ bail emphytéotique).
Par application de l’article 261 D, 1° bis du Code Général des Impôts, les baux à construction sont en principe exonérés de TVA. Toutefois le bailleur a la possibilité d’opter pour l’assujettissement du bail à la TVA (article 260, 5° du CGI).

 

 

 

 

Lire l'avertissement, cliquez ici

©2019 JOPTIMIZ