20 questions pratiques "Expatriation"
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Le domicile fiscal en droit français |
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Le domicile fiscale est la notion la plus importante en matière de fiscalité internationale.
Selon le droit français, sont considérées comme domiciliées fiscalement en France les personnes physiques, quelque soit leur nationalité, qui ont en France :
Si l’un de ces critères est rempli, le contribuable sera considéré comme ayant son domicile fiscal en France et sera donc soumis à l’impôt sur une base mondiale incluant tous les revenus et actifs de source française et étrangère. Il est à ce stade fortement conseillé de faire un bilan patrimonial expatriation pour définir les risques et les ajustements à réaliser pour ne pas risquer d'être qualifié de résident fiscal français. Depuis 2020 : les dirigeants d’une entreprise ayant son siège social en France et qui y réalise un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 250 millions d’euros peuvent être considérés comme résidents fiscaux français. Pour l'application de l'impôt français, le terme France désigne :
En revanche, les TOM (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Terres australes et antarctiques françaises, Wallis-et-Futuna) et les COM (Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon) sont soumis à des régimes d'imposition autonomes et les contribuables y étant domiciliés ne sont pas considérés comme fiscalement domiciliés en France.
Une question fiscale sur votre expatriation ?
Cependant, si vous répondez favorablement à l'un de ses critères en France, vous pouvez également répondre aux critères de domicile fiscal dans votre pays d'expatriation d'où le rôle primordial des conventions fiscales. La détermination du domicile fiscal par les conventions fiscales internationales Lorsque la question de la détermination de la résidence fiscale ne peut être tranchée en application du droit interne des Etats, les critères suivants (attention, ce sont les critères que l'on retrouve dans la majeure partie des conventions, à vérifier avec la votre), issus de l’article 4 du modèle OCDE, doivent être examinés successivement :
Attention, les fausses expatriations sont aujourd'hui très fortement sanctionnées et suivies par la police fiscale. Depuis la loi de finances 2020, l'administration fiscale peut utiliser les reseaux sociaux. De manière générale, les manquements et infractions recherchés par l’administration fiscale sont l’activité occulte et la fausse domiciliation à l’étranger.
Quelles sont les conséquences fiscales ?Les personnes qui ont leur domicile en France sont en principe imposables
en France sur l'ensemble de leurs revenus qu'ils soient de source française
ou étrangère. Dès lors que le domicile fiscal est établi en France, le contribuable sera redevable, notamment, de :
Un îlot d'incertitudes : « non-résidents Schumacker » Ce régime est issu d’un arrêt de la CJUE du 14 février 1995 « Schumacker » (aff. C-279-93) dont les modalités d’application en France ont été précisées dans une instruction du 13 janvier 2012 (5 B-1-12). Un non-résident domicilié dans un autre État membre de l'Union européenne, ou dans Etat parti à l’EEE ayant conclu avec la France une convention d’assistance administrative, dit « non-résident Schumacker », est assimilé à un contribuable domicilié fiscalement en France, en droit interne :
Bien que restant tenu à une obligation fiscale limitée, au sens des conventions internationales, le non-résident Schumacker peut, comme les contribuables domiciliés en France :
Par ailleurs :
L’administration laisse entendre que l’application de ce régime est optionnel en précisant que « les contribuables qui souhaitent être assimilés aux contribuables domiciliés en France […] doivent démontrer qu’ils remplissent les conditions d’assimilation ». D’autre part, elle indique si les non-résidents Schumacker peuvent bénéficier de l’assimilation au statut de résident fiscal français, ils « restent tenus à une obligation fiscale limitée au sens des conventions internationales » sans toutefois en expliquer les modalités, ni les conséquences concrètes de cette obligation.
Monsieur est expatrié et Madame reste en France ? (ou vice versa …) quelle fiscalité ? Les critères de résidence fiscale française s'apprécient par individu et non par foyer. Il est possible dans certaines hypothèses d'aboutir à une résidence fiscale différente pour chacun des conjoints ou partenaires de PACS (couple mixte). Cette notion suite à la mobilité de plus en plus importante des salariés comme à être courante. Dans le cas d'une imposition commune :
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